Domaine Denis Mortet

Une famille à Gevrey-Chambertin depuis 1956

LES VINS

Les millésimes

2021

Un travail d’équipe ultra précis
qui a fait toute la différence

La météo de manière globale

L’hiver est semblable à 2019, avec un niveau hydrique satisfaisant.
En février et mars, les sols encore humides ne facilitent pas les travaux de labours.
En mai et fin juin, il pleut beaucoup lors de la floraison de la vigne.
Fin juillet, des orages apportent aussi de l’eau ainsi que les 10 premiers jours d’août.
La première quinzaine de septembre, le temps se met enfin au beau, avec des conditions estivales qui activent la maturité.
En résumé, même si les mois de février, mars, avril, septembre et octobre ont présenté un ensoleillement supérieur à la normale, la sensation d’un été automnal était loin d’être juste une impression.

Des températures qui influent sur le stade végétatif

Entre le 9 et le 16 février, après un hiver doux, arrive une période très froide avec des gels jusqu’à -9°C.
Autour du 20 février, des températures maximales approchent les 20°C.
Mars, avril et mai sont froids.
Fin mars, les températures montent jusqu’à 27°C. Ce qui provoque un débourrement trop précoce dans bon nombre des parcelles.
Les premiers jours d’avril, les températures élevées font exploser la végétation.
Puis toujours en avril, 3 épisodes de gel touchent sévèrement le vignoble avec des températures jusqu’à -8°C. Des chutes de neige à la tombée de la nuit accentuent l’humidité. Malgré des dispositifs de protection, le vignoble connaît beaucoup de dégâts.
En mai, l’écart est flagrant entre les vignes gelées et moins gelées. La pousse de la vigne étant très hétérogène, cela complique le travail d’accolage.
Les 8 et 9 juin, des épisodes orageux accompagnés de grêle apportent beaucoup d’eau, de 50 à 80 mm en 45 minutes. Cela impacte beaucoup le feuillage et les rameaux, ce qui abaisse fortement le potentiel de rendement.
En juin, malgré une belle floraison, le phénomène de coulure apparaît.
Fin juin, la vigne pousse comme une liane, ce qui complique les travaux en vert.
En août, une météo défavorable retarde le début de véraison. En raison du gel d’avril, le mûrissement est hétérogène.
Grâce à la première quinzaine de septembre estivale, la maturité des raisins évolue bien.
Au finale, juin et septembre sont les deux seuls mois de l’été avec des températures normales de saison.
Les vendanges démarrent le 17 septembre, dans la bonne humeur et dans une atmosphère particulière. Car, grâce à l’énorme travail effectué par notre équipe durant la saison, le millésime 2021 a été sauvé. Les mémoires resteront longtemps marquées par cette année.
Si la récolte a diminué de moitié, les raisins s’avèrent sains et mûrs.

Et le vin ?

Après tous ces aléas climatiques, nous sommes agréablement surpris par la qualité des tanins ainsi que par l’équilibre et la fraîcheur des vins.
De quoi nous conforter plus que jamais dans notre travail d’accompagnement toujours au plus près de la nature, particulièrement lors d’une météo aussi complexe.
La nature nous a rendu cette attention au-delà de nos espérances.

2020

Des vins exceptionnels promis à une longue garde

Après un hiver doux et humide, le statut hydrique du début de l’année est satisfaisant ; la sécheresse s’accentue en mars-avril, il faut attendre mi-mai pour avoir des précipitations significatives ; le mois de juillet marque le début de la sécheresse et le manque d’eau commence à se faire ressentir ce qui pénalisera la quantité de la récolte du millésime 2020.

Les températures élevées couplées à une réserve en eau satisfaisante jusqu’en juin expliquent la rapidité exceptionnelle du cycle végétatif.

Trois phases caniculaires ont lieu :

- la première entre le 19 juillet et le 1er août. Le pic de chaleur est atteint le 31 juillet avec 39 degrés sous abris.
- le seconde entre le 5 août et le 15 août.
- une dernière entre le 12 et le 18 septembre.

Les vignes commencent à débourrer le 25 mars

Au début du mois d’avril, les températures froides ralentissent le rythme, puis c’est l’emballement, avec des températures proches de 25 degrés. Les bourgeons éclatent à 4-5 feuilles en une semaine, c’est inédit à cette période de l’année. Fin avril, l’ébourgeonnage bat son plein, on peut remarquer de la coulure sur quelques parcelles.

En mai, le tempo reste le même et au 12 mai les premières fleurs sont visibles sur des parcelles précoces, la floraison évolue rapidement et s’achève fin mai.

Début juin, les baies grossissent à vue d’œil ; fin juin, le stade fermeture de la grappe est atteint.

En juillet, on peut observer un début de véraison sur certaines parcelles, 2020 est alors le leader incontesté en terme de précocité.

En août, fin de la véraison début de mois, forte chaleur qui ne bloque pas la maturité et les premières vendanger démarrent le 25 août.

Comme la vigne a profité d’un très bon ensoleillement et de températures élevées, cela explique très clairement la précocité du millésime. La récolte se déroule sous un temps estival et l’état sanitaire des raisins est excellent. Cependant, nous récoltons de petites quantités.


La qualité des matières s’avère exceptionnelle, la concentration magique et les tannins très beaux ; tout cela promet des vins de longue garde.

2019

Une gourmandise remarquable
malgré une chaleur exceptionnelle

Fait remarquable : l’automne et l’hiver 2018-2019 resteront comme les plus chauds de ces 25 dernières années ! Nous n’avons connu aucune période de gel significatif. La pluviométrie, restée très basse, a accentué le phénomène de sécheresse. Toute la saison 2019 a été marquée par un déficit hydrique.
Au printemps, resté relativement frais, il faut attendre fin mai début juin pour observer une hausse nette et rapide des températures.
Le bourgeon commence à bouger fin mars mais la fraîcheur de la première quinzaine d’avril bloque l’évolution végétative. Une douceur bienvenue fin avril favorise une pousse plus intense de la vigne.
Les 5 et 14 avril, deux épisodes de gel occasionnent quelques dégâts.
Fin mai début juin la pousse devient plus active grâce à des températures plus clémentes, la floraison s’engage entre le 10 et le 20 juin.
Fin juin, une période de forte chaleur provoque une pousse explosive et un grossissement très rapide des baies.
Nous connaissons une première phase de canicule entre le 18 juin et le 7 juillet avec des températures entre 20 et 29 degrés.
Puis une deuxième phase arrive entre le 16 et le 27 juillet, avec un pic de température à 38 degrés. Les sols sont très asséchés.
Le début de la véraison a lieu fin juillet début août. Les chaleurs importantes du mois d’août accentuent le stress hydrique ; certaines baies flétrissent car les raisins sont très millerandés ; fin août, la plupart des parcelles sont en fin véraison.
Les vendanges se déroulent le 13 septembre avec un temps très ensoleillé.
La récolte n’est pas abondante car la vigne a souffert de la sécheresse. Il y a peu de jus mais l’état sanitaire des raisins est parfait.
Élégants, les vins sont dotés de tanins souples, d’une réelle fraîcheur et d’un fruité très enveloppant. Ce sont des vins d’une incontestable gourmandise.

2019 restera un excellent millésime de garde, puissant et très harmonieux.

2018

Place à la gourmandise

De Novembre 2017 à Mars 2018, la pluviométrie est élevée. Les sols gorgés d’eau obligent à la patience et il faut attendre mi-avril pour travailler les sols. En mai, la situation se dégrade franchement avec deux semaines de pluie quasiment en continu et 130 mm d’eau à Gevrey-Chambertin.
Fin mai-début juin, avec retour du beau temps, la floraison se déroule rapide comme l’éclair.
L’anticyclone s’installe durablement en juillet et en août .
Les vendanges débutent le 3 septembre sous un temps chaud et ensoleillé.
Avec plus de 150 heures d’ensoleillement par rapport à la normale, l’année 2018 revête un caractère exceptionnel ; les raisins millerandés, atteignent des degrés de maturité intense ; la qualité est là pour produire un grand vin.
Les vins de ce millésime sont mûrs et gourmands avec en socle une fraîcheur présente de l’attaque à la finale.

2017

Classique par excellence !

Janvier : froid et sec, ce mois manque d’eau ; ce phénomène se poursuit tout au long de la saison.
Février : doux et sec.
Mars : pluvieux.
Avril et mai : très beaux et chauds, excepté un épisode à risque de gel du 27 au 29 avril qui ralentit la croissance de la végétation mais la température remonte vite et à partir du 20 mai la vigne se remet à pousser rapidement.
Juin : au début du mois, cette accélération favorise une floraison rapide en 4 jours.
La température affiche 38°C pendant 10 jours. On constate une belle sortie de raisin. La fermeture de la grappe se déroule autour du 20 juin.
Juillet : il fait très chaud en début de mois, ce qui déclenche des orages, des fortes pluies et de la grêle. Ce temps orageux dure jusqu’à fin juillet. La véraison démarre mi-juillet, signe d’un millésime précoce rappelant les 2007 et 2011.
Août : le temps est maussade et lourd, avec un épisode de pluie à la fin du mois salutaire à l’approche des vendanges. Elles commencent le 6 septembre sous un temps moyen, frais et nuageux.
L’année de ce millésime s’achève avec une très belle arrière-saison ensoleillée digne d’un été indien.
Ce 2017 se caractérise par son côté solaire dû au fort ensoleillement du printemps et de l’été.
Les vins se révèlent d’un grand classicisme bourguignon avec leur fruité éclatant d’une grande franchise, en équilibre parfait avec l’acidité. La combinaison de cette fraîcheur et de cette élégance promet le meilleur pour la garde !

2016

Ou les bonnes surprises d’un millésime

Après un hiver très humide, des fortes gelées le 27 avril ont causé des dégâts importants, particulièrement en appellations Premiers Crus et Grands Crus. Un printemps maussade, froid et pluvieux a freiné le redémarrage de la vigne.
En juin, la vigne a cependant comblé son retard et la fleur se déroule dans de bonnnes conditions. Les mois de juillet et août sont secs et la chaleur s’installe véritablement à partir du 14 juillet pour atteindre des températures autour de 30°C jusqu’aux premiers jours de septembre. Nous avons commencé les vendanges le 26 septembre sous un temps ensoleillé et chaud.
La récolte reste petite en quantité mais avec raisins très mûrs et sains. Ils donnent aujourd’hui des vins particulièrement colorés et gras.
2016 est vraiment le millésime des belles surprises, à la fois différent et splendide rival du 2015. Il comblera les amateurs de grands vins respectueux du caractère de leur millésime.

2015

Une année précoce et un grand millésime

Après une belle sortie de raisins, un passage rapide de la fleur et canicule assez longue, l’été est très sec.
Ce qui donne de petits raisins et des peaux épaisses.
Grâce aux pluies importantes entre le 10 et le 20 août, cela nous a permis de faire des rendements corrects, les vendanges se sont déroulées du 3 au 11 septembre sous un beau soleil, il faisait 25 degrés et il y avait un petit vent agréable.
Belle maturité, PH parfaits, les vins sont puissants, ce sera un grand millésime.

2014

L’expression du pinot noir dans toute son élégance

L’hiver est pluvieux, le printemps chaud et sec, grâce à la chaleur du mois de juin, la fleur passe très vite. Le mois de juillet est humide et le beau temps s’installe mi-août.
Début septembre est ensoleillé et chaud et les nuits sont douces. Les vendanges ont lieu du 12 au 19 septembre.
Les vins : Les vins sont surprenants, dotés d’une belle qualité de tanins. Ils sont gourmands et flatteurs.
L’expression du pinot noir dans toute son élégance.

2013

Un millésime de grande garde

En mars-avril, la température est élevée pour la saison. La vigne démarre tôt et pousse régulièrement. Mais au mois de juin, une période de froid s’installe pendant 3 semaines ce qui retarde la pousse de la vigne.
L’été est froid et humide, il faut attendre au 10 septembre pour que le beau temps s’installe pendant 3 semaines. Ce qui aidera le raisin à murir.
Les vendanges débutent le 3 octobre, durent 10 jours sous un temps frais et humide.
Les vins : Malgré une météo capricieuse, nous découvrons de belles surprises dans les 2013, les tanins sont souples, soyeux et mûrs.
On remarque une belle concentration de fruits rouges, c’est un bon millésime que l’on peut boire jeune car il est très flatteur et grâce à ses belles acidités, il sera de grande garde.

2012

Plus de peur que de mal !

Un printemps inhabituel
Avec un démarrage de printemps précoce, la vigne a débourré très vite mi-avril. Puis une période de froid s’est installée ce qui a ralenti le cycle végétatif. Pendant la période de floraison, un temps froid et humide a persisté, provoquant la coulure de la grappe et limitant donc fortement la récolte. La pleine floraison s’est déroulée autour du 12 juin, ce qui laissait prévoir les prochaines vendanges fin septembre.

Une fin d’été salvatrice
De fin juin à mi juillet, les nombreuses pluies ont engendré de fortes pressions de mildiou, nous obligeant à beaucoup de vigilance et d’observation dans les vignes afin d’enrayer le développement des maladies. Puis le temps s’est heureusement amélioré mais les nuits froides ont favorisé une poussée de l’oïdium. Là encore, nous devrons intervenir souvent à la vigne afin de préserver l’état sanitaire des raisins. Fin août, le beau temps retrouvé permet aux raisins de mûrir tout en s’assainissant.
Une récolte de qualité, un beau millésime en perspective
Les vendanges démarrent le 22 septembre sous une météo capricieuse. Cependant, nous sommes agréablement surpris par la qualité de la récolte. Nous faisons peu de tri, beaucoup de grappes portent des raisins millerandés, les taux de sucre naturel sont très élevés, les tanins sont mûrs, les premières analyses montrent un raisin équilibré.
Après une macération à froid d’une semaine, nous remarquons très vite l’intensité des couleurs, en rouge comme en blanc. Les vinifications se déroulent assez rapidement et facilement. Les arômes fruités et frais augurent un beau millésime. Les tannins sont très élégants. Les vins montrent une belle densité, ils sont longs en bouche et dévoilent un fruité intense et charnu.
Force est de reconnaître que 2012 est petit en quantité mais grand en qualité.

2011

Précoce et prometteuse !

La vigne a débourré très tôt et l’évasivage a débuté le 26 avril. La chaleur et la sécheresse des mois d’avril, mai et juin ont provoqué un phénomène de filure du raisin. La pousse de la vigne s’est donc mise au ralenti ce qui pouvait laisser craindre des petites grappes et une petite récolte. Heureusement, à ce stade du développement de la vigne, aucune maladie ne s’est installée et l’état du feuillage est resté vraiment correct.
Puis à partir du 20 juillet, la pluie est tombée pendant un mois et l’eau s’est accumulée dans les vignes. Il devenait alors urgent d’intervenir au vu de l’état sanitaire dégradé de quelques parcelles. Afin de préserver la récolte, une équipe s’est activée pour couper le raisin abîmé ; un effeuillage a permis aussi aux raisins de respirer. Tout était sous contrôle en moins de 3 semaines.
Le temps s’est remis au beau, la chaleur et le soleil ont favorisé la maturité. Le 1° septembre, la récolte pouvait commencer. Une première équipe de vendangeurs a trié soigneusement les raisins sur place. Une deuxième équipe a contrôlé à nouveau les raisins qui arrivaient en cuverie sur la table de tri.
Au final, les vins présentaient une très bonne maturié phénolique et un excellent équilibre acidité/alcool. Ils étaient colorés, fruités, avec des tanins soyeux et bouche longue et croquante.
En janvier 2012, à ce stade de vinification, les fermentations malolactiques n’ont toujours pas démarré, ce qui est un très bon signe pour l’ampleur des vins.
En conclusion, et au regard de cette météo complexe de l’été 2011, force est de reconnaître que nous sommes agréablement surpris par la qualité de ce millésime. Celui-ci s’annonce très prometteur. On ne le répètera jamais assez, notre vigilance et la rigueur de notre travail apportée toute l’année à la vigne nous permettent aujourd’hui d’espérer signer vins tout-à-fait remarquables.

2010

Que des bonnes surprises !

L’hiver rigoureux et enneigé a permis aux sols de se reposer.
Puis le printemps est arrivé, ensoleillé, chaud et sec. La vigne a vite démarré sa croissance au point d’envisager des vendanges précoces.
Mais le mois de juin, froid et pluvieux, a ralenti la pousse de la vigne et entraîné une floraison perturbée qui a donné, finalement des raisins millerandés laissant augurer une petite récolte.
Juillet et août ont été des mois maussades. Il a donc fallu redoubler d’attention à la vigne pour maintenir un état sanitaire parfait des raisins. L’effeuillage a été particulièrement soigné, d’une part pour éviter la pourriture et d’autre part, pour apporter de la lumière aux raisins et favoriser ainsi leur bonne maturité. Ces travaux accomplis, toutes les conditions étaient réunies pour une vendange de très belle qualité.
Une fois encore, Septembre, avec 15 jours de grand soleil, nous a gâtés et les raisins aussi ! La récolte était surprenante par la maturité des raisins. Ils ont donné des vins très colorés et fruités, avec une belle matière riche et équilibrée et des tanins immédiatements ronds.
Tous les signes d’un millésime très prometteur et très bourguignon !

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